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  • 1. Introduction
  • 2. Approche chirurgicale
  • 3. Exposition mandibulaire
  • 4. Exposition du bord latéral de la mandibule
  • 5. Clôture

Approche sous-mandibulaire de la mandibule (cadavre)

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L’approche sous-mandibulaire est une technique chirurgicale extra-orale bien établie pour la prise en charge des fractures et des pathologies mandibulaires complexes, offrant un accès supérieur au corps et à l’angle mandibulaires. Cette démonstration cadavérique basée sur une vidéo détaille les étapes clés de la procédure, notamment l’incision cutanée, la préservation du nerf mandibulaire marginal, la ligature des vaisseaux faciaux et la dissection sous-périostée. La technique facilite la réduction efficace des fractures, la fixation et la gestion de la pathologie. Mettant l’accent sur les repères anatomiques et la fermeture minutieuse en couches, cette ressource soutient la formation chirurgicale et optimise les résultats des patients en chirurgie maxillo-faciale.

L’approche sous-mandibulaire, également connue sous le nom d’approche de Risdon, est une technique chirurgicale extra-orale bien établie utilisée pour le traitement des fractures et des pathologies mandibulaires complexes, telles que les tumeurs et l’ostéomyélite. 1,2 Malgré la popularité croissante des approches intra-orales pour la réduction ouverte et la fixation interne, l’approche sous-mandibulaire reste une option précieuse dans l’arsenal des chirurgiens maxillo-faciaux, en particulier pour les fractures difficiles telles que les fractures comminutives, atrophiques et défectueuses. 3

Cette approche offre plusieurs avantages, notamment un accès et une visualisation supérieurs du corps et de l’angle mandibulaires, facilitant une meilleure manipulation et une réduction des fragments de fracture. De plus, il offre un excellent contrôle du périoste lingual et du bord inférieur de la mandibule. 4 De plus, l’approche sous-mandibulaire permet un accès direct à la glande sous-mandibulaire, facilitant ainsi sa prise en charge en cas de pathologie ou de lésion. En fournissant une compréhension complète de cette technique par l’exploration cadavérique, cette vidéo vise à contribuer à la formation et à l’éducation des chirurgiens maxillo-faciaux, améliorant ainsi les soins et les résultats des patients.

La mandibule est le deuxième os facial le plus fréquemment fracturé, après les os nasaux. Dans les cas nécessitant une intervention chirurgicale, les fractures mandibulaires représentent une proportion importante, allant d’environ 41,6 à 75,2 % de toutes les fractures faciales. 5,6 Ces fractures résultent souvent de violences interpersonnelles, d’accidents de la route, de chutes et de blessures liées au sport. 7 La prise en charge des fractures mandibulaires complexes, telles que les fractures comminutives ou atrophiques, nécessite une planification et une exécution chirurgicales minutieuses pour assurer une réduction, une fixation et des résultats fonctionnels et esthétiques à long terme. De plus, les pathologies impliquant la mandibule et la glande sous-mandibulaire, telles que les tumeurs ou les kystes, peuvent également nécessiter une intervention chirurgicale par voie sous-mandibulaire.

Cette vidéo fournit un compte rendu détaillé de l’approche sous-mandibulaire de la mandibule, basée sur une démonstration de cadavre. Il met en évidence les étapes cruciales, les considérations anatomiques et les nuances techniques impliquées dans cette technique chirurgicale.

La procédure commence par l’identification des repères anatomiques pertinents, y compris le bord inférieur de la mandibule, l’angle de la mandibule et le bord postérieur de la branche ascendante. L’incision est pratiquée à environ 2 cm sous le bord inférieur de la mandibule, généralement parallèlement au bord mandibulaire ou le long d’un pli cutané naturel, d’une longueur d’environ 5 à 6 cm.

Après avoir incisé la peau et le tissu sous-cutané jusqu’au muscle platysma, une dissection soigneuse est effectuée pour saper les lambeaux cutanés et exposer le platysma. Le platysma est ensuite incisé, permettant d’accéder à la couche superficielle du fascia cervical profond. À ce stade, la branche mandibulaire marginale du nerf facial doit être identifiée et préservée pour éviter un éventuel déficit esthétique, se manifestant par une asymétrie et un déséquilibre de la lèvre inférieure. 8,9

La dissection se poursuit à travers la couche superficielle du fascia cervical profond, exposant la glande sous-mandibulaire et les ganglions lymphatiques sous-mandibulaires associés. Le ventre postérieur du muscle digastrique peut également être visualisé au cours de ce processus.

L’une des étapes critiques de l’approche sous-mandibulaire est l’identification et la ligature de l’artère et de la veine faciales. Ces vaisseaux peuvent souvent être palpés et reconnus par leur nature pulsatile. Chez les spécimens cadavériques, cependant, leur identification peut être plus difficile en raison de l’absence de circulation sanguine.

Une fois que l’artère et la veine faciales sont localisées, généralement près de la branche mandibulaire marginale du nerf facial, elles sont soigneusement isolées, ligaturées et transectées. Cette étape est essentielle pour minimiser les saignements potentiels lors de la dissection ultérieure.

Une fois que les vaisseaux faciaux ont été fixés, un large écarteur malléable peut être placé sous le bord inférieur de la mandibule. Le périoste de l’écharpe ptérygomaxillaire, formé par le muscle masséter latéralement et le muscle ptérygoïdien médial, est ensuite fortement incisé. Il faut veiller à éviter une dissection latérale excessive dans le muscle masséter, car cela peut entraîner des saignements importants.

Une dissection sous-périostée est ensuite effectuée, libérant le muscle masséter latéralement et exposant le bord latéral de la mandibule. Cette dissection peut être facilitée à l’aide d’élévateurs périostés de différentes tailles, en accordant une attention particulière à l’hémostase et en évitant la perforation dans la cavité buccale à travers la gencive.

Une fois que la mandibule est complètement exposée, la pathologie ou la fracture spécifique peut être prise en charge de manière appropriée, y compris la réduction de la fracture, la fixation avec des plaques ou du matériel, ou la résection de lésions pathologiques. L’ablation soigneuse des tissus mous pour exposer l’os est essentielle pour une visualisation et un placement optimaux du matériel.

La fermeture du site chirurgical est réalisée en couches, en commençant par la réapproximation de la bandelette ptérygomaxillaire à l’aide de sutures résorbables. Le muscle platysma est ensuite fermé par des sutures résorbables, généralement à l’aide d’une technique de suture courante.

La fermeture sous-cutanée est obtenue avec des sutures interrompues, suivie d’une fermeture cutanée, qui peut être réalisée à l’aide de sutures non résorbables ou de sutures sous-cuticulaires résorbables. Une éversion méticuleuse des bords de la peau et des tailles d’occlusion constantes (environ 2 à 3 mm du bord de la plaie) sont cruciales pour des résultats esthétiques optimaux.

Les soins postopératoires impliquent généralement l’application de pommades antimicrobiennes, de pansements non adhérents et de pansements occlusifs, qui sont généralement retirés dans les 24 heures. Le retrait des sutures est généralement effectué environ 5 jours après l’opération, suivi de l’application de pansements adhésifs minces et d’un adhésif médical liquide pour un soutien supplémentaire de la plaie.

Pour résumer, l’approche sous-mandibulaire de la mandibule est une méthode essentielle en chirurgie maxillo-faciale pour le traitement des lésions et des maladies mandibulaires complexes. Sa pertinence réside dans l’accès et la visualisation qu’il permet, permettant des interventions chirurgicales précises et des résultats optimaux. La démonstration cadavérique et la description complète présentées dans cette vidéo constituent une ressource éducative inestimable, en particulier pour les stagiaires en chirurgie. 10

Le Dr Scott Brown est rédacteur en chef de section chez JOMI et n’a pas participé au traitement éditorial de cet article.

Le Massachusetts General Hospital a donné son consentement pour que le cadavre mentionné dans cette vidéo soit utilisé pour l’éducation des professionnels de la santé et est conscient que les informations seront publiées en ligne. 

Résumé ajouté après publication le 19/07/2025 pour répondre aux exigences d’indexation et d’accessibilité. Aucune modification n’a été apportée au contenu de l’article.

References

  1. Kanno T, Mitsugi M, Sukegawa S, Fujioka M, Furuki Y. Approche sous-mandibulaire à travers le fascia de la glande sous-mandibulaire pour traiter les fractures mandibulaires sans identifier le nerf facial. J Traumatisme. mars 2010 ; 68(3):641-3. doi :10.1097/TA.0b013e31819ea15f.
  2. Kanno T. Approches chirurgicales de la réduction ouverte et de la fixation interne des fractures du condyle mandibulaire. Shimane J Med Sci. 2020;37.
  3. Shokri T, Misch E, Ducic Y, Sokoya M. Prise en charge des fractures complexes de la mandibule. Chirurgie du plastron facial. 2019 décembre ; 35(6):602-606. doi :10.1055/s-0039-1700878.
  4. Nam SM, Lee JH, Kim JH. L’application de l’approche de Risdon pour les fractures du condyle mandibulaire. BMC Surg. 2013 ; 13(1). doi :10.1186/1471-2482-13-25.
  5. Sojot AJ, Meisami T, Sandor GK, Clokie CM. L’épidémiologie des fractures de la mandibule traitées à l’Hôpital général de Toronto : examen de 246 cas. J Can Dent Assoc. 2001 ; 67(11).
  6. Gómez Roselló E, Quiles Granado AM, Artajona Garcia M, et al. Fractures faciales : classification et faits saillants pour un rapport utile. Insights Imaging. 19 mars 2020 ; 11(1):49. doi :10.1186/s13244-020-00847-w.
  7. Munante-Cardenas JL, Facchina Nunes PH, Passeri LA. Étiologie, traitement et complications des fractures mandibulaires. J Craniofac Surg. 2015 mai ; 26(3):611-5. doi :10.1097/SCS.000000000001273.
  8. Al-Qahtani K, Mlynarek A, Adamis J, Harris J, Seikaly H, Islam T. Localisation peropératoire du nerf mandibulaire marginal : une étude marquante. Notes de la BMC. 2015; 8(1). doi :10.1186/s13104-015-1322-6.
  9. Anthony DJ, Oshan Deshanjana Basnayake BM, Mathangasinghe Y, Malalasekera AP. Préservation de la branche mandibulaire marginale du nerf facial lors d’une chirurgie de la région sous-mandibulaire : une étude de sécurité cadavérique. Patient Saf Surg. 2018; 12(1). doi :10.1186/s13037-018-0170-4.
  10. Guyot L, Duroure F, Richard O, Lebeau J, Passagia JG, Raphaël B. Résection endoscopique de la glande sous-mandibulaire : étude acadavérique. Int J Oral Maxillofac Surg. 2005; 34(4). doi :10.1016/j.ijom.2004.11.001.

Cite this article

Rowan MR, Tannyhill RJ III. Approche sous-mandibulaire de la mandibule (cadavre). J Med Insight. 2024; 2024(260.10). doi :10.24296/jomi/260.10.

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Authors

Filmed At:

Harvard Medical School

Article Information

Publication Date
Article ID260.10
Production ID0260.10
Volume2024
Issue260.10
DOI
https://doi.org/10.24296/jomi/260.10